Destination : 119 , Rire en Poésie


Faribole



Je viens du pays du calao. Hein, d’où ? Ah, comptez pas sur moi... Manquerait plus que ça, que je dévoile mes sources.



Vous ne connaissez pas les calaotes ? Est-ce que les calaotes cahotent ? Non, mon petit monsieur, pas plus qu'ils ne clapotent ou ne colportent… ça serait trop facile. Que vous en dire alors ?



Bien, commençons par un bout. Le bout, c’est moi, même si j’ai mis les bouts.



Tout bien estaminet, je l’avoue, j’ai eu quelques problèmes d’absidiole à mon petit coeur. J’ai décidé de m’en foutre. Je ne vais pas attendre de crever pour vivre.



A ce propos, je vous parle de la vie, faut suivre un peu, je peux vous dire que j’ai le diantre au corps. Depuis toujours. Radical.



Mais je fais ce que je veux de ma peau. Compris ? J’abuse même de l’esperluette, si je veux, mais seulement le soir. Je pense à qui je veux, et quand je le fais, les feuilles de mon artichaut s’entrouvrent dans un doux glouglou. Je vire

coquelicot cramoisi en cocotte, transie d’atlantique, mon abricot s’en mêle et tout s’emmêle.



Au pays du calao, on ne voit pas pourquoi je me gênerais.



En tout cas, je suis fichtrement peaussière et calaoesque, vous saisissez le concept ? J’ai ça dans le sang, comme tous les miens. Non, vous ne voyez pas ?



Sur ma peau, je mets de l’huile de palme. Ca, je peux vous le lâcher sans mal.

Ca n’engage à rien. L’huile de palme, c’est excellent pour le diantre, ça l’entretient, ça l’oint.



Comment, si c’est loin, le pays du calao ?



Vous pensez vraiment parvenir à me circonscrire, avec vos petites questions ?



Et puis quoi encore ?

Christine C.